vendredi 31 mai 2013

Première pression à froid

La compression est une notion fondamentale en informatique. Sans la compression, on ne connaîtrait pas internet tel qu'on l'a aujourd'hui.
C'est fondamental, extrêmement simple, et pourtant complètement méconnu. D'autant plus que vous connaissez déjà la notion. S'asseoir sur une valise trop pleine pour arriver à la fermer par exemple. Compresser quelque chose, c'est appuyer dessus très fort pour que ça prenne moins de place.

Le jus de fruits est très différent du pur jus de fruits. Un pur jus de fruits est un jus de fruits pur. On a pris les fruits, on en a extrait le jus, point barre.
Le jus de fruits classique est différent, car il a été fait à base de jus concentré. On presse le fruit, puis on enlève l'eau. On obtient un espèce de sirop que l'on peu conditionner en masse. Une fois arrivé à destination, on rajoute de l'eau. Alors évidemment, c'est moins bon que le pur jus. C'est pas forcement mauvais, ça reste naturel, mais ça n'a pas le cachet d'un pur jus. Par contre le transport ayant coûté beaucoup moins cher, le jus de fruit classique est moins cher que le pur jus.

La compression en informatique, c'est exactement le même principe. On prend un fichier, par exemple une image. On appuie très fort dessus, on la compresse. Lors de l'affichage, on l'étire pour lui redonner la bonne taille. Alors ça donne pas tout à fait la même image, elle n'est pas tout à fait aussi jolie, mais elle reste tout à fait exploitable.

Je vous passe les détails techniques de la compression d'une image. On peut faire la même chose avec un film ou avec un fichier audio.

Pour vous donner une idée de l'importance, sachez qu'une photo non compressée fait environ 3MO, alors qu'une photo compressée fait 0.5MO. On gagne par un facteur 6. Idem, un fichier audio non compressé fait environ 50MO, alors qu'un compressé fait environ 3MO. (Rappel pour les tailles de fichier : La taille, ça compte)

Aujourd'hui, tout ce qui transit par internet est compressé. Comme un fichier plus petit transit plus vite, on arrive à des vitesses d'utilisation internet beaucoup plus rapide. Au lieu d'attendre 2 secondes que le site s'affiche, on attend que 300ms, et ça fait toute la différence.
Sans parler du fait que l'on économise aussi de la place sur son disque dur, et que du coup, on peut stocker au moins 6 fois plus de trucs dessus !

mercredi 29 mai 2013

Mmm, des cookies !

Vous a-t-on déjà demandé d'activer les `cookies` ? C'est assez surprenant comme demande. Les cookies, on les prépare, on les cuit et après on les mange. Au pire on les jette à la poubelle, mais de là à les activer...

Chocolate chips Cookies
Un cookie est un fichier qui contient des informations sur vos préférences quand vous visitez des sites. Le plus commun et habituel des usages est de sauvegarder votre langue préférée. Mettons que vous allez sur un site en anglais. Vous cliquez sur le petit drapeau français, et le site se retrouve en français.
Maintenant, fermez votre navigateur, rouvrez le et retournez sur le site. Normalement, il doit être en français si l'informaticien a bien bossé.

Le site internet a crée un cookie ! Un petit fichier qui est enregistré sur votre disque dur, et qui est lu lors de la connexion au site. Dans ce fichier, c'est marqué que vous voulez voir le site en français, et donc automatiquement, vous tombez sur le site en français.

Les cookies sont aussi utilisés pour enregistrer vos identifiants et vos mots de passe, ainsi vous êtes constamment connecté à vos comptes Google et Facebook, plus besoin de taper le mot de passe à chaque fois.
On y inscrit aussi des informations sur les pages que vous visitez, le nombre de fois que vous êtes venus, afin de créer une sorte d'historique consultable par le site.

Cela vous permet d'avoir une navigation et une expérience utilisateur plus agréable, sans avoir à retaper encore et encore et encore les mêmes informations. De plus, les cookies sont sans risques puisqu'ils ne modifient rien sur votre ordinateur. Ce sont juste des fichiers avec des informations sous forme de texte.

Point de peur à avoir, les cookies, c'est bon mangez-en !


Fortune Cookie
Personne ne sait vraiment pourquoi les cookies s'appellent ainsi. Ce qui est sur c'est que le terme apparaît déjà dans les années 80. Hélas, personne ne s'est proposé pour revendiquer la création du mot, et donc on ne peut blâmer personne ! La plus proche métaphore, et la plus répandu sur internet, fait référence au biscuit chinois, appelé `fortune cookie` en anglais, dans lequel est écrit un petit message. Le principe est à peu près le même, le site internet laisse derrière lui une sorte de biscuit chinois avec des inscriptions dessus.

Cela dit, le mot cookie ne vient certainement pas de là, mais vous pourrez toujours crâner en soirée en donnant cette explication !

lundi 27 mai 2013

La taille, ça compte

Petit quizz :
  • Un MP3, ça fait quelle taille ?
  • Un clip, ça fait quelle taille ?
  • Et un film, ça fait quelle taille ?
  • Et votre disque dur, il fait quelle taille ?
  • Et sur votre disque dur, on peut mettre combien de films ?
Si vous ne savez pas répondre à ces questions, vous êtes en grand danger. En danger qu'un jour ou l'autre, Windows vous crie dessus très fort qu'il n'y a plus de place disponible.

De la place ? Quoique que c'est ? Votre ordinateur contient un disque dur, un gros classeur ou il range tout vos fichiers. Hélas, chaque fichier a une taille, un poids, une mesure, une masse, enfin, quelque chose qui fait qu'on ne peut pas en stocker à l'infini. Et quand votre classeur est trop rempli, les pages commencent à se déchirer, l'étagère vacille, et c'est toute l'armoire qui s'écroule.

NE PANIQUONS PAS !!!!
Bon ok, paniquons un peu car si votre ordinateur est trop plein, il va falloir agir.

Reprenons depuis le début. Un fichier a un volume associer. Comme quand vous remplissez une bouteille d'eau. L'eau a un volume, mesuré en mètre cube ou en litre. Un fichier a un volume, mesuré en octet.
L'octet est une mesure informatique. Un octet c'est bien, un kilo-octet c'est mieux, et ça fait 1000 octets. On a ensuite le méga-octet, 1000 kilo-octet, et donc un million d'octet. Enfin, le giga-octet, qui fait 1000 méga-octet, et beaucoup d'octet.
C'est l'équivalent d'un mètre cube qui fait 1000 litres, etc...

Pour les abréviations, c'est pas compliqué.
  • kilo-octect = KO (petit)
  • méga-octet = MO (Moyen)
  • giga-octet = GO (GROS)
Blu-ray du film Drive
Pour les mesures, un MP3 fait entre 3 et 6 MO.
Un clip (clip musical Youtube de quelques minutes) fait entre 50 et 150 MO.
Le film est plus compliqué. Un film classique fait 700MO. En fait on ajuste la qualité du film pour qu'il tienne pile poil sur un CD, et un CD, c'est 700MO.
Un film HD, de grande qualité, fait 4GO, c'est la taille d'un DVD.
Et enfin, un film super méga full HD 3D et tout le toutim, ça fait 40GO ! Et je vous laisse devinez ce qui fait 40GO ? Les plus malins auront deviné que c'est la taille d'un Blu-ray.

Donc pour les films, point de hasard. On ajuste la taille du film à son contenant. Généralement, quand vous remplissez une bouteille d'eau qui peut contenir un litre, vous mettez un litre, c'est le même principe.

Admettons que votre disque dur fait 500GO. C'est à peu près la taille standard (Mon premier PC avait 2GO de disque dur...). Pour calculer le nombre de films que l'on peut mettre dessus, une simple division devrait le faire. Prenons un film de 700MO, le calcul donne :
  • 500GO / 700MO = 500GO / 0.7GO = 714
714 films. Pas mal quand même.

Un iPod de 16GO, combien de MP3 ? (disons 4.5MO le MP3)
  • 16GO / 4.5MO = 16 000MO / 4.5MO = 3555
3555 chansons, quelques centaines d'heures de musique.

Il est important d'avoir conscience de ces ordres de grandeurs, sous peine de se retrouver avec le disque dur qui déborde. Un disque dur qui déborde, c'est tout l'ordinateur qui se met à ramer, et il est temps de faire le ménage.

Nous reviendrons sur ces histoires de taille, et nous aborderons la compression des photos.
En avant-première, sachez qu'une photo non compressée fait environ 3MO. Un disque dur de 500GO peut donc contenir environ 150 000 photos. Pour les fous de la photo, on peut vite arriver à un tel volume. Et les photos de famille, on souhaite les garder contrairement à des films, on ne peut donc pas les supprimer...

vendredi 24 mai 2013

Le cloud, un nuage sans pluie

Cloud cloud cloud. `Cloud` est un mot anglais signifiant `nuage`. On vous parle de nuage à la télé, pourtant ce n'est pas l'heure de la météo. Si les publicitaires se sont emparés de ce mot et l'ont rendu à la mode, c'est que ça ne doit pas être bien compliqué !

En fait on utilise le cloud tout les jours. Tout est une question de savoir où sont stockés les données.
Imaginons que vous recevez un mail avec un fichier Word en pièce jointe. Vous téléchargez la pièce jointe, et le fichier Word se retrouve sur votre ordinateur. Il est réellement présent sur votre ordinateur, il vous appartient, il est chez vous dans votre maison, dans votre salon, stockez sur le disque dur de votre ordinateur.

Par contre, le mail continue d'existé. Le fichier Word en pièce jointe existe toujours, vous l'avez juste copié sur votre ordinateur. Où est-il ? Où est ce mail, sur quel disque dur est-il stocké ? Vous n'en savez rien. Il est quelque part, sur des servers, en Californie peut être, en Alaska, en Amazonie, quelque part dans le monde, stocké sur un disque dur appartenant à votre fournisseur d'accès internet. Mais comme vous ne savez pas où il se trouve, on va dire qu'il est dans les nuages.

Votre mail et son fichier Word sont dans le cloud ! Mince alors ! En fait tout vos emails sont stockés dans le cloud en attendant d'être stocké sur votre ordinateur. Le cloud à tout le temps existé. On pourrait très bien dire `tes emails sont stockés sur internet`. On parle de cloud parce qu'un nuage, c'est joli, c'est commercial, ça fait rêvé. Mais aucune nouveauté ne se cache derrière ce mot. On appelle ça un `buzz-word`. Un mot à la mode.

Autocollant de voiture © Manomania 
On a tous un compte en banque. A part nos grand parents, plu personne ne stocke de lingots d'or sous le matelas. Et votre argent à la banque, il est où ? On va dire qu'il est dans un `cloud` banquier. Et quand vous le retirez d'un distributeur, c'est comme ci vous le téléchargiez sur votre disque dur portefeuille.
Alors se balader avec de l'argent, c'est assez classique, et un billet pèse pas bien lourd. Par contre se déplacer avec tout ces mails, c'est un peu plus embêtant. Le cloud est très utile quand vous allez manger chez belle-maman le dimanche, parce que même sur son ordinateur flambant vieux, vous avez accès à vos emails, ce qui ne serait pas le cas si tout était stocké chez vous.

Des tonnes de services fonctionnent de cette manière. Un message sur un mur Facebook ? Stocké dans le cloud. Une vidéo postée sur YouTube ? Stockée dans le cloud. Une photo de tonton et tata envoyée sur Instagram ? Stockée dans le cloud. Un message publié sur un blog ? Stocké dans le cloud.
On a accès à tout, de partout, tout le temps. Cela impose donc un stockage hors de votre maison. Une masse de données persistante se ballade comme ça, de réseaux en réseaux, de fils en fils, de pays en pays. Des centaines de milliers de données en suspens. Vous la voyiez maintenant l'image du nuage ? Bah c'est ça. Une masse au dessus de vos têtes, un beau nuage, sauf que celui là, il ne vous jette pas de l'eau à la figure !

mercredi 22 mai 2013

Pourquoi j'ai retourné mon iPad


Une traduction de l'article de Peter Bragman : Why I Returned My iPad

Un peu plus d'une semaine après avoir acheté l'iPad, je l'ai retourné à Apple. Le problème ne venait pas vraiment de l'iPad, même si il avait quelques défauts. Le problème venait de moi.

J'aime les nouvelles technologies, mais je ne fais pas partie de ceux qui achètent en premier. J'ai attendu la deuxième génération de l'iPod, la deuxième génération de l'iPhone et la deuxième génération du MacBook Air.

Mais l'iPad était différent. Tellement élégant, tellement cool, tellement différent. Et aussi, comme il provient de l'iPhone, la majorité des fonctionnalités devait déjà fonctionner pleinement.

Donc à 16 heures, le jour de la sortie de l'iPad 3G, pour la première fois de ma vie, j'ai fait la queue pendant deux heures pour acheter quelque chose.

Je l'ai installé directement dans le magasin, je voulais être sur de pouvoir le démarrer dés que je l'aurais payé. Et je l'ai utilisé. Je l'ai amené partout avec moi; il est tellement petit et mince et lumineux, pourquoi ne pas l'emporter de partout ?

Evidemment, j'ai écrit mes emails dessus. Mais j'ai aussi écrit mes article avec Pages. J'ai regardé des épisodes de Weeds sur Netflix. J'ai vérifié les informations, la météo, le trafic. Et évidemment, je l'ai fièrement montré à n'importe qui montrant le moindre petit intérêt. (Cela pourrait faire l'objet d'un article entier à lui seul. Nous montrons fièrement nos acquisitions récentes, comme si le simple fait de les posséder était un accomplissement. Pourquoi ? Je n'ai pas inventé l'iPad, j'en ai juste acheté un.)

Il ne m'a pas fallu longtemps pour découvrir le côté obscur de cet appareil révolutionnaire : il est trop bien.

Il est trop simple. Trop accessible. En même temps trop rapide et trop durable. Certes il a des défauts, mais rien de monumental. Il fait principalement tout ce dont je peux vouloir. Ce qui, finalement, est un problème.

Bien sur, j'ai peut être envie de regarder un épisode de Weeds avant d'aller me coucher. Mais est-ce que je le doit vraiment ? C'est vraiment difficile de s’arrêter après juste un épisode. Et deux heures plus tard, je suis diverti et fatigué. Suis-je vraiment dans un meilleur état ? N'aurait-il pas mieux fallu que je dorme sept heures au lieu de cinq ?

L'atout de l'iPad c'est que c'est un ordinateur n'importe où, n'importe quand. Dans le métro. Dans le hall en attendant l'ascenseur. Dans la voiture en route pour l'aéroport. Chaque moment de libre devient potentiellement un moment iPad.

L'iPhone fait à peu près la même chose, mais pas exactement. Qui a envie de regarder un film dans son lit sur un iPhone ?

Alors pourquoi est-ce un problème ? C'est comme ci j'étais super productif. A chaque minute de mon temps, soit je produisais, soit je consommais.

Mais quelque chose — plus que le sommeil, même si c'est important aussi — s'est perdu dans l'effervescence. Quelque chose de trop précieux pour le perdre.

L'ennui.

S'ennuyer est quelque chose de précieux, un état d'esprit que l'on devrait rechercher. Une fois que l'on commence à s'ennuyer, notre esprit commence à s'évader, cherchant quelque chose d'excitant, quelque chose d’intéressant où arriver. Et c'est la que la créativité éclot.

Mes meilleures idées viennent à moi quand je suis improductif. Quand je cours et que je n'écoute pas mon iPod. Quand je suis assis, à rien faire, attendant quelqu'un. Quand je suis couché dans mon lit, mon esprit vagabondant avant de m’endormir. Ces moments "gâchés", rempli de rien de particulier, sont vitaux.

Il y a des moments pendant lesquels, souvent inconsciemment, nous organisons nos pensées, nous donnons du sens à nos vies, nous relions les points. Ce sont ces moments pendants lesquels nous nous parlons à nous même. Et nous écoutons.

Perdre ces moments, les remplacer par des occupations et de l'efficacité, est une erreur. Le pire, c'est que nous ne les perdons pas. Nous les jetons activement à la poubelle.

`Ce n'est pas l'iPad le problème.`, précise mon frère Anthony  — qui, je me sens obligé de le mentionner, est en train de produire un film intitulé Mon Idiot de Frère. `C'est toi le problème. Ne l'utilise pas autant.`.

Je plaide coupable. C'est moi le problème. Je ne peux pas ne pas l'utiliser s'il est là. Et malheureusement, il est toujours là. Donc j'ai retourné l'iPad. Problème résolu.

Mais cela m'a appris quelque chose à propos de la valeur de l'ennui. Et j'ai maintenant beaucoup plus conscience de l'utilisation de ces moments, ces entre-deux, ces promenades, ces trajets, ces attentes, pour laisser mon esprit vagabonder.

Au même moment où je retournais mon iPad, j'ai constaté que ma fille de huit ans Isabelle était incroyablement occupée à partir du moment où elle rentrait de l'école jusqu'au moment où elle allait au lit. Bain, lecture, guitare, dîner, devoirs, c'était non-stop jusqu'au moment où je la montais au lit. Une fois couchée, elle essayait de me parler, mais j'étais trop inquiet du peu de sommeil qu'elle allait avoir. Je lui demandais de se taire, et de s'endormir rapidement.

Nous avons un nouveau rituel maintenant, et c'est vraiment devenu l'un de mes moments préférés de la journée. Je la mets au lit 15 minutes plus tôt qu'avant. Elle rampe jusqu’à son lit, et au lieu de se taire, je m'assois à côté d'elle, et nous parlons. Elle me raconte les choses qui lui son arrivé ce jour ci, les choses qui l’inquiètent, qui l’intéressent, qui la préoccupent. Je l'écoute et je lui pose des questions. Nous rions ensemble. Et nos esprits vagabondent.



Peter Bregman est l'auteur de 18 Minutes: Find Your Focus, Master Distraction, and Get the Right Things Done, vainqueur de la médaille d'or des Axiom Business Book awards, nommé meilleur livre de business de l'année sur NPR, et sélectionné par Publisher’s Weekly et New York Post dans le top 10 des meilleurs livres de business.
Il est aussi l'auteur de Point B: A Short Guide to Leading a Big Change et coauteur de cinq autres livres.
Invité sur PBS, ABC et CNN, Peter est un contributeur régulier de Harvard Business Review, Fast Company, Forbes, National Public Radio (NPR), Psychology Today, et CNN, ainsi qu'un chroniqueur hebdomadaire sur Fox Business News.
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Peter Bregman is the author, most recently, of 18 Minutes: Find Your Focus, Master Distraction, and Get the Right Things Done, winner of the Gold medal from the Axiom Business Book awards, named the best business book of  the year on NPR, and selected by Publisher’s Weekly and the New York Post as a top 10 business book.
He is also the author of Point B: A Short Guide to Leading a Big Change and co-author of five other books. Featured on PBS, ABC and CNN, Peter is a regular contributor to Harvard Business Review, Fast Company, Forbes, National Public Radio (NPR), Psychology Today, and CNN as well as a weekly commentator on Fox Business News.
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lundi 20 mai 2013

C'est quoi un proxy ?

Mais si, un proxy, vous savez, le truc qui vous empêche d'aller sur Facebook et Youtube au boulot.

Le mot proxy est un mot compliqué pour désigner quelque chose de simple.
Proxy vient du mot anglais proxy qui signifie procuration. C'est en fait un intermédiaire de confiance. Quelqu'un à qui vous faites confiance pour agir à votre place.

Karadoc
Imaginons que vous êtes au régime, et que vous voulez faire attention à votre ligne. Vous embauchez alors un nutritionniste, appelons le Bob, pour s'occuper de ce qui rentre dans votre bouche. Imaginons maintenant que vous allez au restaurant, et que vous commandez une entrecôte frite avec des haricots pour la bonne conscience. En tant que proxy, Bob va prendre votre commande avant de la passer au serveur. Il va supprimer l’entrecôte et les frites, et va commander uniquement les haricots.
Mais Bob va plus loin. Le cuisinier a eu pitié de la pauvre assiette de haricots qu'il allait vous servir, il a donc nappé tous ça d'un beau fond de sauce de viande bien gras. Le serveur revient, et donne l'assiette à Bob. Bob voyant cette huile suintante sur les haricots, va en cuisine, et lave les haricots un par un à l'eau claire.
Enfin, Bob vous rend votre assiette, une belle assiette de haricots bien fades, tristes, sans âme ni vie. `Le gras c'est la vie` comme disait Karadoc.
De retour à la maison, vous virez Bob et vous vous vengez sur les glaces du frigo, parce qu'une assiette de haricots, ça remplit pas l'estomac.

Sauf que dans votre entreprise, Bob est déjà là, et c'est pas vous qui avez le pouvoir de le virer, c'est le directeur informatique. Et vous n'êtes pas directeur informatique. Alors quand vous essayez d'aller sur un site, Bob intervient, et purge tout ce qui a trait à Youtube, Facebook, et tout les sites qu'il considère comme mauvais pour votre productivité. Certains Bob sont plus permissifs que d'autres. Il y a des Bob sympas, qui vous laisse aller sur Gmail ou YahooMail, d'autres qui vous laisse même aller sur AlloCine ou l'Equipe. Mais peu de Bob vous laisse aller sur Facebook ou Reddit.

Si vous avez des enfants, vous êtes vous même le Bob-proxy de vos enfants. Vos enfants vous font des requêtes, vous demande un vélo neuf, des frites à tout les repas, regarder la télé toute l'après midi. Votre métier de Bob vous oblige à prendre des décisions sur ce qui est bon pour vos enfants, et sur ce qui est mauvais pour vos enfants. Certains parents-Bob sont plus restrictifs que d'autres.

Calvin et Hobbes © Hors Collection

Et vous, votre proxy au boulot est plutôt du genre parents-permissifs ou plutôt parents-autoritaires ?

Pour aller plus loin :

vendredi 17 mai 2013

Un fichier, c'est quoi ?

On nous parle de fichiers à longueur de journée :
  • Tu m'as envoyé le PowerPoint ?
  • T'as copié les films sur mon disque dur ?
  • J'ai fini de rédiger le rapport, je t'envoie le pdf.
On a tous dit ça un jour ou l'autre, mais sait-on vraiment de quoi on parle ?

Un fichier, c'est une boite avec des 1 et des 0. Ces 1 et ces 0 sont utiles à l'ordinateur pour stocker des informations. Comme par exemple l'ensemble des images d'un film, ou l'ensemble des caractères d'une présentation.

Tout ça c'est des fichiers, des boites, pleins pleins de boites avec pleins pleins de 1 et de 0 dedans organisés sur votre disque dur en dossiers, sous-dossiers et sous-sous-dossiers.

Word, Excel, PowerPoint, Film, MP3, tout ça c'est pareil, c'est des boites avec des 1 et des 0 dedans. Vous ne savez pas lire les 1 et les 0, moi non plus, personne d'humain en fait, seul l'ordinateur sait faire.

La question qu'on est en droit de se poser est : comment on fait pour savoir si la boite contient un film, ou une musique, ou une présentation ?
C'est là que rentre en jeu l'extension. L'extension est un mot barbare pour désigner ce qui se trouve derrière le nom de votre fichier.
Par exemple, `Lady Gaga - Poker Face.mp3`, l'extension est `.mp3`. C'est tout ce qui se trouve derrière le dernier point. `Rapport 2013.doc`, l'extension est `.doc`.

Alors l'extension comme ça, ça ne sert à rien. Enfin, ça sert autant que d'écrire sur une boite `DVD`. D'un autre coté, la dernière fois que j'ai déménagé, j'avais rien écrit sur les cartons. Et bien c'était une erreur, surtout quand ils sont empilés 4 par 4. Ecrire sur la boite ce que contient la boite, c'est une très bonne idée. Et c'est comme ça qu'ont été imaginés les fichiers.

Le Retour à la terre Ferri - Larcenet © Dargaud 

L'extension est un moyen de savoir ce qu'il y a dans la boite. C'est écrit `.mp3`, alors ça doit être un fichier de musique. C'est écrit `.doc`, ça doit surement être un fichier Word.

Ainsi Windows se débrouille pour lire les fichiers avec le bon logiciel. Essayez d'ouvrir un fichier nommé `Fight Club.avi`, alors Windows ouvrira Windows Media Player, le logiciel permettant de lire les vidéos. Essayez d'ouvrir `Rapport 2013.xls`, et il y a de fortes chances qu'Excel se lance. Comme par magie ? Non pas tout à fait.

Windows lie à chaque extension un logiciel. L'extension `.xls` est lié au logiciel Excel. L'extension `.pdf` est liée au logiciel Adobe Reader. Mais tout ça peut se changer. Par exemple, les images peuvent se lire avec des dizaines de logiciels différents : Illustrator, PhotoShop, Paint...

Et la, c'est à VOUS de décider. Et oui, des fois faut travailler un peu. Les éditeurs de logiciels se livrent une guerre sans merci pour que vous lisiez les fichiers avec LEUR logiciel, et Windows ne peut pas vous aider. Windows utilise un logiciel `par défaut`. Chaque logiciel s'est inscrit dans Windows pour lire les images, mais il n'y a qu'un seul élu, le logiciel par défaut. Ça s'appelle du favoritisme. Windows pourrait choisir au hasard un logiciel parmi tout ceux capables de lire l'image, mais non. Alors comment un logiciel devient le saint Graal logiciel par défaut ?

Windows utilise le nom type de fichier plutôt que extension
Quand vous installez un logiciel, il vous demande si vous voulez modifier l'association extension/logiciel. En fait, c'est une façon de dire `Et dis donc, si tu m'installes, c'est que tu veux que je devienne The One, L'Elu, le logiciel par défaut`. Et oui, pas folle la guêpe, si tu m'installes, c'est que tu veux m'utiliser. Et vas-y que je te change toutes les associations, et maintenant toutes mes images s'ouvrent avec `SuperVisualisateurDImage`.

C'est embêtant, et c'est pour ça qu'il faut bien tout lire lorsque l'on installe un logiciel. Pour citer quelques exemples, les fichiers `.xls` peuvent s'ouvrir avec Microsoft Excel ou avec Open Office Calculator. Les fichiers films `.avi` peuvent s'ouvrir avec Windows Media Player, Media Player Classic ou VLC. Ce ne sont que des exemples, et chaque extension est le lieu d'une bataille entre société éditrice de logiciel.

Il est important de noter que l'extension du fichier est juste une indication, sans aucune influence sur le fonctionnement du fichier. J'ai déjà surpris quelqu'un changer le nom du fichier de `Mon Rapport.pdf` en `Mon Rapport.doc`, et se plaindre que cela ne fonctionnait pas.
C'est un peu comme si vous mettiez votre collection de livres de James Bond dans un carton, vous fermez le carton, et vous écrivez dessus `DVD James Bond`. Je peux vous assurer que lors de l'ouverture du carton, vous n'aurez pas la collection complète des James Bond en DVD, mais toujours les livres.
Un fichier `.pdf` est très différent d'un fichier `.doc`, et Microsoft Word qui est généralement utilisé pour lire les fichiers `.doc` ne sait absolument pas lire les fichiers `.pdf`.

Quand vous êtes face à un fichier, le premier réflexe à avoir est de se demander quelle est l'extension. Cela vous aidera grandement dans l'utilisation dudit fichier. Si l'extension vous est inconnue, ne paniquez pas. Wikipedia contient une page pour chaque extension que vous allez rencontrer. Même si le style de rédaction est un peu monacal, vous pourrez toujours accéder à une liste de logiciel capable de lire ladite extension.

Dernier exemple en date, l'extension pour ebook `.epub`. http://fr.wikipedia.org/wiki/EPUB_(format) : hop, une liste de logiciel. C'est une extension dont je ne connaissais pas l'existence. Même nous informaticien, on en apprend tout les jours !

Vous êtes maintenant paré pour affronter le dur monde des fichiers. Vous ne verrez plus les fichiers de la même manière, et vous ne vous laisserez plus faire face à eux.

mercredi 15 mai 2013

Comment parler à un informaticien ?


Parler avec un informaticien c'est dur, mais généralement on peut l'éviter. En soirée, rien ne nous oblige à parler avec. En repas de famille, on peut discuter avec ces autres voisins. Par contre quand un truc ne marche pas sur son ordinateur, il n'y a plus le choix et il faut bien se faire violence.

Certaines personnes ont abandonné, après des années d'expériences désastreuses, elle préfère un ordinateur qui ne marche pas plutôt que de demander de l'aide à un gars bizarre. Car oui nous sommes bizarres nous, informaticien. On a un vocabulaire incompréhensible, et quelque fois des goûts vestimentaires douteux. Mais on vous aime bien, vous qui utilisez nos logiciels. Sans vous, on n'aurait pas de métier, ni de paye, et on ne pourrait pas vivre de notre passion.

C'est pas qu'on ne vous aime pas, c'est que vous savez pas nous parler.

Par exemple, quand un truc marche pas, vous dites `ça marche pas`.
Est-ce bien normal ?
Le jour où il n'y a plus d'eau chaude dans la douche, et que vous appelez le plombier, quelqu'un de censé dirait `je n'ai plus d'eau chaude dans ma douche`. Il ne vous viendrait pas à l'idée de lui dire `ma douche, ça marche pas`.

Pont du Gard - Ier siècle
D’où nous vient cette faculté d'occulter tous détails lorsque l'on est confronté à un problème informatique ? L'informatique est une science très jeune. Si on apprend aux enfants le fonctionnement d'un robinet d'eau, on ne leur apprend pas encore comment un site web s'affiche sur votre ordinateur. Pourtant, l'un n'est pas beaucoup plus compliqué que l'autre. C'est juste que les romains avaient déjà compris comment faire arriver de l'eau d'un point A à un point B. Des dizaines de siècles que l'on sait faire ça. Cela fait partie de notre conscience collective. Par contre la manipulation des 1 et des 0 de l'ordinateur, ça c'est nouveau, ça n'a pas encore 1 siècle.

D'ici à ce que l'informatique soit évident pour tout le monde, il va falloir faire un effort. Je sais, vous n'y connaissez rien en informatique, pourtant vous l'utilisez tous les jours. Le secret pour nous parler, c'est d'être précis. On sait bien que vous ne comprenez rien à ce qu'il se passe quand vous cliquez sur un bouton, et quand un message d'erreur s'affiche, on sait bien que vous ne le lisez pas. Mais ça nous agace un peu. Donc forcément on s'énerve, et on est désagréable. Ou alors on ne prend même pas le temps de vous expliquer. C'est aussi de notre faute, mais il faut nous comprendre.

On ne dit pas `ça marche pas`, mais `mon ordinateur ne s'allume pas quand j'appuie sur le bouton d'alimentation`. Le bouton d'alimentation est le bouton sur lequel vous appuyez tout les jours pour allumer votre ordinateur. Généralement, c'est le plus gros des boutons. C'est un bouton qui se trouve sur tout : cafetière, télé… C'est l'équivalent du contact sur la voiture. Souvent si vous appuyiez dessus et qu'il ne se passe rien, c'est que votre ordinateur est mort.

On ne dit pas `internet marche pas`, mais `lorsque j'essaye d'accéder au site google.fr, rien ne se passe pendant un moment, puis j'ai une page qui s'affiche avec un message d'erreur qui dit ...`. C'est plus compliqué, cela peut vouloir dire que vos fils sont mal branchés, que votre box est morte, que la configuration n'est pas bonne, qu'un proxy vous empêche d'accéder à certaines pages.

On ne dit pas `Excel marche pas`, mais `quand j'essaye d'ouvrir le fichier photo.jpg avec Excel, j'ai un message d'erreur qui me dit ...`. Un fichier qui termine par `.jpg` est un fichier image. Et Excel ne sait pas lire les fichiers images. Excel sait lire les fichiers qui se terminent en `.xls` par exemple, qui est une extension lu par Excel, mais nous reviendrons sur les extensions.

Votre informaticien dédié sera ravi de vous aider, car il saura quel effort surhumain vous aurez effectué pour essayer de lui parler. Vous aurez analysé votre problème en amont, vous aurez montré une envie de lui parler hors du commun, vous le mettrez dans de bonnes dispositions pour avoir un échange constructif sur pourquoi cette satanée présentation ne veut pas s'ouvrir sur votre Mac à domicile alors que cela marchait très bien sur Windows au travail.

lundi 13 mai 2013

Les employés d'abord, les clients ensuite


Voici un livre qui présente un nouveau concept de management nommé `Les employés d'abord, les clients ensuite`.

C'est Vineet Nayar, président d'une `grosse boite` d'informatique en Inde qui a créé ce concept. Dans  `grosse boite` d'informatique, c'est genre  `grosse boite`.  Genre plus de 80000 employés. Son nom ne vous dira rien : HCL Technologies.

Il a été nommé à la tête de cette entreprise en 2005, et on lui a demandé de faire tourner le moulin du mieux possible.
Avec des idées toutes neuves, il s’est demandé ce qui rendait une entreprise prospère. Plus précisément, qu'est ce qui rapporte de l'argent ? Encore plus précisément, où se situe la zone de création de valeur ?
Certes, les clients ont l'argent. Qui dit argent, dit prospérité, et on arrive à la maxime `le client est roi`. Mais ce n'est pas comme ça que Vineet le voit. Surtout dans le monde de l'informatique, le job est fait par le bas. C'est la base qui crée les logiciels, qui écrit les lignes de code nécessaire au fonctionnement des monstres d'usine à gaz qui sort chaque jour de son entreprise.

La prise de conscience est faite le jour où Vineet rencontre un client avec qui le projet est tombé à l'eau. Comme souvent en informatique, les coûts explosent, le temps de développement aussi, et les projets sont annulés.
Ce jour-là, le client insista pour remercier les développeurs de la société de Vineet de leur travail, et il pointa du doigt le management qui était la cause de l'échec du projet.
En effet, les développeurs font généralement le job, et c'est la hiérarchie qui ne répond pas présente. Hélas, les développeurs sont trop souvent les boucs émissaires de la débâcle. 

Vineet Nayar
Vineet décide de créer le concept `Les employés d'abord, les clients ensuite`. Sous ce titre un peu racoleur, l'idée est de privilégier la zone de création de valeur, ici les développeurs, avant tout autre chose. Qui dit employés privilégiés dit employés heureux, dit création de valeur, et donc prospérité.

Deux concepts ressortent du livre.

Le premier est l'inversion de la pyramide de commandement. Dans un système classique, l'employé de base se réfère à son supérieur, que l'on appelle le n+1, lui-même se référant à son n+2, puis son n+3, jusqu'à arriver à la tête de l'entreprise. Un peu comme à l'armée. 
Le concept de l'inversion de la pyramide signifie que ce ne sont plus les commandants qui notent les commandés, mais les commandés qui note les commandants. Chaque employé est capable de noter son superviseur, de donner son avis, dans un système complètement démocratique. Un mauvais manager fera beaucoup plus de dégâts qu'un employé, et ce système permet à chaque manager de prendre conscience de ces manquements.

Le deuxième concept qui en découle directement est la transparence de l'entreprise. Les employés ont accès par exemple aux notations des managers. Ils ont accès aussi à un forum interne leurs permettant de poser des questions directement au président de la société qui est tenu de répondre. 
Dans les entreprises classiques, chaque décision est considéré comme confidentielle, et pris par quelques têtes pensantes. Pourquoi une telle brume se demande Vineet, alors qu'à part quelque chiffre, tout devrait être de notoriété publique. De plus, 80000 employés qui dépendent d’une dizaine de personne n’est probablement pas une bonne idée.

Une métaphore présente une maison en Hollande avec de grandes baies vitrées donnant directement sur la rue. Quand on demande à la propriétaire si ce n'est pas gênant toute ces personnes pouvant voir l'intérieur de sa maison, elle répond en disant que ça l'oblige à garder sa maison propre.
La transparence permet à chacun de voir où sont les problèmes. On ne peut plus cacher les dysfonctionnements, ce n'est plus possible car tout le monde est au courant. Ce n'est pas non plus une chasse aux sorcières dans le sens où ces évaluations, bien que publiques, ne sont pas utilisées pour virer tel ou tel personne, mais plutôt pour faciliter les bilans, rendre les gens plus performants.

Les préceptes du livre m'ont fait penser à une fourmilière. Une fourmilière n'a pas de chaîne de commandement. Chaque fourmi s'active à rendre la fourmilière plus forte. La reine n'a pas un rôle de décideur, elle est-elle même dépendante de toutes les autres fourmis. C'est la masse intelligente de la fourmilière qui permet son évolution et sa prospérité, et non pas une ou deux fourmis qui décident pour toutes les autres.

Beaucoup d'autres concepts sont abordés dans ce livre où l'on apprend beaucoup de choses. Notamment que ce n’est pas forcément par un aspect financier que l’on réussit à rendre ces employés heureux. 

Deux citations présentes sur la page Wikipedia :
Travailler dans une entreprise sans transparence c’est comme tenter de résoudre un puzzle sans savoir à quoi va ressembler l’image lorsque celui-ci sera terminé
[Le Mahatma Gandhi, Nelson Mandela et Martin Luther King] n’ont pas formulé leur stratégie en s’isolant avec leurs principaux collaborateurs dans un lieu secret, puis émergé pour faire une déclaration aux masses. (...) [Ils ont plutôt] brandi un miroir de leurs sociétés et aidé les gens à voir, puis comprendre ce qui n’allait pas.

Pour aller plus loin :